Lieutenant Colonel Wood J. Joerg

Prière du 551ème

“Ô Dieu, Commandant de tous les hommes,
nous nous tenons devant Toi en demandant Ton
aide dans l’accomplissement des nombreuses
tâches qui nous confrontent.
Donne-nous
la force, le courage, l’audace, l’intelligence
et le dévouement au devoir, afin que nous puissions
de jour en jour nous perfectionner
en tant qu’hommes de combat – afin que
quelque jour, dans quelque pays étranger – nous
puissions, par notre capacité de combat,
apporter gloire à
nous-mêmes, à notre pays et à
Toi.
Et ô Dieu, si le prix que nous devons
payer pour la liberté éternelle de l’homme est
grand, donne-nous la force pour que nous
n’hésitions pas à nous sacrifier
pour une cause si sacrée.
Tout cela, nous le demandons en Ton nom. Amen.”

Cette prière a été trouvée sur le corps du LCL Joerg lorsqu’il a été tué au combat le 7 janvier 1945 lors de l’attaque du 551 ème Bataillon d’infanterie parachutiste sur Rochelinval, en Belgique.

DEDICACE

A notre colonel : pour nous, il était père, oncle, frère aîné, camarade. il partageait tout avec nous — le bon comme le mauvais. Nous n’avons jamais douté un seul moment qu’il nous aimait — et combien nous l’aimions !

Ce n’est qu’après que l’impossible soit arrivé et qu’il ait disparu, que chacun de nous a découvert au plus profond de son cœur à quel point nous l’aimions.

Je me demande s’il le savait ? J’aime penser que oui.

Extrait de “The Left Corner of My Heart – La Saga du 551ème Bataillon d’Infanterie Parachutiste” par Dan MORGAN, 1984.

LES GOYA

Voici l’histoire de six cents hommes,
Tous volontaires ;
Nous avons promis nos vies et aiguisé nos couteaux,
Les hommes du Cinq Cinq Un.

Fort de six cents hommes, nous avons été formés et entraînés ;
Notre chef était Woody Joerg.
Il était dur comme un arbre et juste comme il se doit,
Et dur comme une épée trempée.

Notre colonel nous a donné beaucoup de fierté ;
Il nous a fait nous sentir bien dans notre for intérieur.
Il fait de nous des soldats — des hommes ;
Mon Dieu, comme il nous aimait, quand bien même !

Vint le jour où nos âmes furent mises à l’épreuve ;
Beaucoup, beaucoup d’hommes moururent.
Beaucoup de neige et des pieds gelés —
Beaucoup de combats et rien à manger.

Partout le bruit de la bataille,
Explosion de mortier et crépitement de mitraillettes ;
Mais si vous vous arrêtiez et vous vous retourniez pour regarder,
Vous auriez vu notre colonel se tenant là.

C’est ainsi qu’ils l’ont eu — comment il est mort,
Avec tous les autres qui ont essayé.
Il se tenait là à regarder, les larmes aux yeux,
Alors qu’ils tombaient rang après rang, ces hommes merveilleux.

Notre colonel se tenait là, droit et fier,
Pendant que les obus de 88 tombaient en masse ;
Il n’a jamais vacillé ni bougé d’un côté,
Jusqu’à ce que finalement son tour arrive.

Et c’est ainsi que c’était avec le Cinq Cinq Un;
Il n’en reste que quelques-uns debout ;
Mais nous continuerons à chanter jusqu’à ce qu’il n’en reste plus,
Pour nos copains morts dans la neige.

Alors, c’est pour nos camarades, enterrés près et loin !
Et c’est pour vous, notre colonel, qui nous aimait tous si chèrement !
Et c’est pour toi, mon pote — et toi — et toi !
Et c’est pour vous tous, quand ce sera fini et que la messe sera dite !

Page 15 du livre “The Left Corner of My Heart – La Saga du 551ème Bataillon d’Infanterie Parachutiste” par Dan MORGAN, 1984.

Les informations de cette page ont été reprises du site GOYA Belgique, avec nos remerciements à Mr. Eddy Lamberty.